Les émotions qui poussent au changement professionnel

  • Réussir son changement pro
  • 28 Mars 2023

Du point de vue émotionnel, les principales motivations aux changements professionnels sont souvent d’ordre négatif.

Les raisons émotionnelles à un changement professionnel ne sont pas que négatives

L’enquête réalisée par VisiPlus Academy, avec l’institut BVA et en partenariat avec LHH, sur « les actifs français et la reconversion professionnelle » (2021), proposaient sous forme d’infographie (cf. ci-dessus) les grandes tendances en matière de reconversion : on peut y constater que les principales raisons évoquées au désir de changement relèvent d’un ressenti négatif.

Si on a effectivement pour habitude de penser que le changement professionnel fait suite à un ressenti négatif, les raisons émotionnelles qui poussent à une évolution dans son activité peuvent aussi être positives.

Les raisons émotionnelles positives

Les raisons émotionnelles positives sont assez peu nombreuses mais elles existent. Parmi elles se trouvent, par exemple ::

  • la passion : parce qu'elle cultive l'enthousiasme et l'excitation et alimente une motivation importante à se mettre en mouvement chez la personne;

  • la confiance en soi, ou l'estime de soi : parce qu'elles donnent la motivation et l'énergie nécessaires pour relever les défis proposés par une nouvelle carrière ou fonction ou métier.

Les raisons émotionnelles négatives

De leur côté, les raisons émotionnelles négatives, plus nombreuses, sont davantage connues comme:

  • la peur : comme celle de connaître la fermeture de sa société et la nécessité prochaine de devoir retrouver du travail ou celle de ne pas avoir de vision sur l'avenir de son entreprise;

  • la confiance en soi, ou l'estime de soi : quand elles sont mises à mal par l’évolution des conditions dans son travail, ou la détérioration du climat dans son entreprise;

  • la frustration : parce qu'elle génère de l'ennui, de la colère, de la tristesse et que la personne va tenter de retrouver, bien naturellement, une stimulation et un attrait pour un ailleurs.

Le moteur aux changement professionnels, lorsque ceux-ci ne sont pas forcés par des raisons extérieures, puise donc dans des émotions négatives ou positives.Cependant, que le changement soit une envie ou une obligation, le passage vers cet "ailleurs" ou cet "autre" ne va, souvent, pas de soi.

Reconnaître ses émotions pour mieux réussir

(Re)connaître ses émotions, quelles qu’elles soient, en amont du changement, peut permettre de prendre de la distance par rapport à sa situation, de se (re)positionner, et passer d’une dynamique de « réaction » à une dynamique d’ « action », plus favorable à la bonne réussite de son projet…

Les émotions ne sont pas toujours les meilleures conseillères comme chacun le sait !

Les changements sont automatiquement vécus par le cerveau comme un danger potentiel qui entraîne une réaction de stress, perçue comme telle ou pas par l’individu.

En effet, s’engager sur une telle voie, c’est entrer dans une zone d’insécurité et d’incertitude qui met le cerveau en alerte, ce qui freine véritablement le mouvement vers un« ailleurs » ou un « autrement ».

C’est la raison pour laquelle, toute personne en période de mutation, subie ou choisie, peut être empêchée de réaliser son entreprise de changement au mieux de ce qu’elle souhaite… et de ce dont elle est capable !

D’autant que, à la réaction automatique de stress, vient parfois s’adjoindre la crainte de devoir se séparer d’une part de ce qui est important pour soi, ou de s’éloigner de ses valeurs profondes, alors que celles-ci étaient, en tout ou partie, nourries par la profession ou l’emploi que l’on quitte.